François D’haene : « J’adore jouer avec les éléments »

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François D’Haene lors du dernier Grand Raid de la Réunion. Photo DR – Grégory Giet
Avant d’épingler un troisième succès sur le Grand Raid de la Réunion, fin octobre, François D’haene a battu le record du GR20. Un record mis en avant lors de la soirée Time to play by Salomon, lundi.

Dehors, un froid de canard. Le premier de l’automne, ou presque. Quelques heures plus tôt, une petite averse neigeuse avait semé la zizanie sur le périph’ parisien. Bah oui, imaginez : de la neige ! De quoi faire sourire (ou déprimer surtout) les têtes d’affiche de la soirée Time to play by Salomon – organisée ce lundi aux Folies Bergère (9e arrondissement) -, ici le snowboarder Victor Daviet, le fondeur Ivan Perillat-Boiteux ou encore les trailers Thibaut Baronian et François D’haene, qui n’ont de cesse de jouer avec les éléments. A la montagne ou ailleurs. Un art de vivre, tout simplement. Une source d’inspiration, aussi. Un rêve, pour beaucoup. Et cette part de rêve, Salomon, entre autres, l’a fixée sur grand écran, en ce lundi de novembre glacial, via cinq documentaires en mode inside, dont un dernier, Crossing Corsica, qui relate l’épopée du triple lauréat de La Diagonale des fous sur le célèbre GR20 de l’Ile de Beauté : une épopée, synonyme de record (180 km et 14 300 m de D+ en 31h04), datée du 4 juin et résumée dans un reportage de 26 minutes à couper le souffle.

Du départ à la fin, on doute…

On y voit la rudesse des sentiers corses, découpés dans la roche, mais surtout les ressources physiques et mentales d’un athlète hors normes. Quitte à se répéter : à couper le souffle. Et l’intéressé, kinésithérapeute, vigneron et papa de deux enfants, de mettre des mots sur ses émotions, quelque peu gêné par une ovation en rien usurpée : « Du départ à la fin, on doute. Nous sommes petits face à la montagne, au beau milieu de notre sentier : énormément de choses peuvent arriver. En amont, ce sont des années de préparation – c’est d’ailleurs un véritable bonheur de mettre tout ça en place avec ses amis – mais il suffit qu’il pleuve trois jours avant pour qu’on rentre à la maison (début juin, François D’Haene a retardé de plusieurs heures son départ en raison des conditions climatiques difficiles).« 

Seule l’aventure avait de l’importance à mes yeux

« Durant une telle épreuve, il y a des hauts, il y a des bas. Il faut essayer de composer avec tout ça. L’expérience nous aide. Le corps est formidable, il nous permet de vivre de très belles choses. Le chrono ? Je ne vais pas dire que je m’en fichais mais c’est plutôt l’aventure qui avait de l’importance à mes yeux, l’accomplissement d’aller au bout de moi-même sans blessure. C’est ça que je recherchais. Avec les mêmes sensations et un chrono supérieur (au précédent record du GR20 auparavant détenu par le Corse Guillaume Peretti, 32h00), ça ne m’aurait pas dérangé… Ce projet, je l’avais mûri depuis longtemps, c’était important de pouvoir le partager avec mon petit noyau. J’ai envie de rebondir vers d’autres défis semblables. J’en ai des centaines en tête ! Plein de choses me font rêver. La montagne, c’est plusieurs saisons : l’été, l’hiver, etc. Moi, ce que j’adore, c’est justement jouer avec les éléments. Pouvoir faire un mix avec le ski de fond, le ski de randonnée, l’alpinisme et le trail serait pour moi un défi magique, que j’aimerais mettre en place à terme.« 

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