Un petit tour à Bures-sur-Yvette

Un entraînement spécifique aux portes de Paris ? C’est possible ! Et pour cause : une station de trail a vu le jour du côté de Bures-sur-Yvette (Essonne) en mars 2015. On l’a testée pour vous.

Quand Benjamin, un ami d’enfance « expatrié » à Paris depuis près de 10 ans, s’est mis à vanter les mérites de Bures-sur-Yvette et surtout de sa station de trail au coeur de la Vallée de Chevreuse, j’ai souri. Un peu.

« Si, si, tu verras, ça envoie ! » , insistait-il, alors qu’il préparait le Trail de Bourbon (93 km, 5655 m de D+) l’année dernière. Sans me promettre un « dénivelé de fou » , il en devenait presque convaincant. « Ce n’est qu’à 20 minutes de la Porte d’Orléans, ça vaut vraiment le coup… » Après tout, si la ville de l’Essonne appartient désormais au réseau des stations de trail – il y en seulement 21 en France -, c’est qu’il y a une raison. Alors, autant tester !

Samedi matin, 9h10. Le marché couvert de Bures-sur-Yvette s’anime quelque peu. La porte principale du complexe sportif est ouverte. « A l’intérieur, il y a le descriptif des sept parcours » , explique Benjamin, habitué des lieux. Le plus petit circuit ? 8,5 km, 212 m de dénivelé positif. Le plus grand ? 37,9 km, 903 m de D+.

En ce deuxième samedi de janvier, on opte pour le n°4, « Aigrefoin » (17,3 km, 413 m de D+) : un tracé a priori idéal pour une reprise.

L’échauffement se fait sur un trottoir, 500 mètres durant. Je me marre : « On aurait mieux fait de rester à Paris, hein ? » Mon pote me prévient : « Ne t’inquiète pas, ça va venir. » A notre gauche, un sentier, boueux et recouvert de feuilles mortes, s’offre à nous. C’est parti, voilà notre terrain de jeu. Entre singles-tracks en forêt et escaliers de rondins de bois, le parcours se veut ludique. « Au total, il y a quatre ou cinq belles bosses » , explique Benjamin. Les quatre premières s’effectuent au petit trot ; la dernière (km 12,3) en marche rapide en raison du terrain glissant et d’une condition physique à parfaire !

Les paysages défilent, les chemins varient. On en oublierait presque que Paris n’est qu’à deux pas. Petit bémol : l’absence de balisage aux kilomètre 9 et 12. Les souvenirs de Benjamin et un petit tour sur l’application smartphone des stations de trail nous évitent un ou deux petits détours.

Après ? Impossible de se perdre ! Et pour cause : il suffit juste de longer deux bassins de retenues entre Gif-sur-Yvette et Bures-sur-Yvette. Un final – un peu monotone si on le compare au reste du circuit – qui permet d’allonger la foulée jusqu’à l’arrivée. A la montre : 17,2 km, 380 m de D+ (ce qui correspond aux données officielles).

Bilan ? Oui, « ça vaut vraiment le coup » . Les amoureux de trail-roulant y trouveront forcément leur compte. Les férus de haute-montagne, eux, pourront en profiter pour répéter leurs gammes. Un compromis idéal à plusieurs centaines de kilomètres des Alpes et des Pyrénées…